Visite guidée exposition « Marche et démarche : une histoire de la chaussure » 14 février 2020

 

 eef6de49e650451dca600f02a31515f3 louvre-bj-143

L’exposition s’interroge sur le statut de cet accessoire indispensable en visitant les différentes façons de marcher à travers le temps, les cultures et les groupes sociaux, du Moyen Âge à nos jours, tant en Occident que dans les cultures non européennes.
Près
de 500 œuvres (chaussures, peintures, photographies, films, publicités) proposent une lecture insolite d’une pièce vestimentaire parfois anodine, souvent extraordinaire.

1792 : comment Marie-Antoinette, alors âgée de 37 ans, pouvait-elle porter un soulier mesurant 21 cm de long et 5 cm de large ? En fait, les dames de l’aristocratie au XVIIIe siècle, puis de la haute bourgeoisie au XIXe siècle, marchaient peu. Elles portaient des souliers pour ne pas marcher !

Comment les femmes adeptes du culte du petit pied, tant en Europe à partir du XVIIe siècle (Charles Perrault écrit Cendrillon en 1697) qu’en Chine depuis le XIe siècle, ont-elles pu concilier idéal de beauté et mobilité ?
Du XVe au XIXe siècle, certains facteurs environnementaux entraînent l’usage de souliers adaptés. En France sous l’Occupation, par exemple, les pénuries engendrent la fabrication de semelles en bois déclenchant une démarche saccadée et bruyante.

La marche militaire est également présente avec notamment la création de l’incontournable chaussure d’Alexis Godillot au XIXe siècle ; des chaussures de clowns et celles de Charlie Chaplin sont exposées, ainsi que les chaussures magiques telles les talonnières d’Hermès ou les bottes de sept lieues !

Le fétichisme n’est pas en reste avec des chaussures élégantes de cuir aux talons vertigineux et des bottes lacées très haut. Elles évoqueraient, dans le XIXe siècle bourgeois, le fantasme de la part de clients de maisons closes pour la contrainte des pieds et la démarche entravée.

Plus proche de nous, en 2007, souliers et photographies évoquent la collaboration entre Christian Louboutin et David Lynch.

Au-delà d’une approche sur la chaussure comme simple accessoire de mode, cette exposition jette un regard nouveau et plein de surprises sur un accessoire que l’on enfile tous les jours et que l’on croit connaître.

Cette visite sera l’occasion de sentir quelques parfums anciens de Maisons de Couture, issus de la collection de l’Osmothèque.

Le vendredi 14 février 2020 à 16h00, avec Corinne Dumas Toulouse, conférencière.

Visite réservée aux adhérents

Inscription : environ 2 semaines avant l'événement, les adhérents SAO recevront directement une invitation pour leur permettre de s'inscrire.